Du bout des doigts, elle effleurait le tissus du fauteuil dans lequel elle avait pris place. Devant elle se tenait un homme de haute taille, le regard sombre, et un verre de cognac collé aux doigts. Alors qu'il attendait sa réponse, l'intéressée balançait ses pieds nus dans le vide en tordant l'une de ses mèches de cheveux.
- Combien? Fini-t-elle par demander.
- 20 000 dollars.
- Rien que cela?
L'homme inspira profondément, se demandant s,il avait bien agit de demander à cette femme de régler le compte d'un protagoniste nuisible. Il fronça les sourcils, puis regarda la cuisse dénudée de la demoiselle, avant de reprendre.
- Trente mille.
- Marché conclu, dit-elle en se redressant. Donnez, ajouta-t-elle en tendant une main pour prendre l'argent. Aucune trace, aucune preuve ne pourra remonter jusqu'à vous... et cessé de me regarder de la sorte, dit-elle en lançant un bref coup d'oeil vers les draps défaits. Vous avez eu droit à votre chance.
Sans plus de façon, elle laissa tomber sa tunique au sol, avec toute la délicatesse dont elle était empreinte, puis repoussa le fin amas de tissus en dévoilant sa peau nacrée, dont la dorure n'était troublée que par le tatouage en forme de patte de loup, qui ornait son bas ventre, pointant obstinément vers l'atout principal de sa féminité.
- Sortez, maintenant.
L'homme entrouvrit la bouche, puis la referma aussitôt avant de disparaitre de la pièce. Lentement, la jeune femme se dirigea vers une comode, où elle sortit une autre tenue, aussi transparente que la première, dévoilant le poison de sa chaire. Après quelques arrangements, elle descendit à l'étage, glissa une coupe de vin dans l'une de ses mains en y déposant une seule goutte provenant d'un flacon qu'elle glissa sous le comptoir. L'homme, ou plutôt, la victime était assis à quelques mètres, un cigar coincé entre les lèvres. Quelle était cette habitude immonde? En croisant son regard, Sherazade se dirigea vers lui, puis, en un gracieux mouvement de jambes, pris place sur ses genoux, l'emprisonnant entre ses cuisses. Comme tous les autres hommes fréquentant cette maison close, il se contenta de sourire béatement et de poser une main contre l'une des fesses de la jeune femme. Cette derniere apporta le verre au lèvres de l'homme, qui ne se fit pas prier pour boire ce qu'il contenait. Un sourire divin se dessina sur le visage de la lycane, qui, se redressa aussitôt en lui faisant signe de la suivre. L'homme obtempéra, puis, à l'angle d'un couloir, se mis à suffoquer. Après de longues secondes d'agonie, il s'écroula au sol, alors que la demoiselle, l'enjambait pour retourner au bar, à la recherche d'un nouveau client.
Sujet Clos!